INRAE DE DIJON, la recherche d’une alternative au glyphosate

2020

INRAE Dijon

Effectif : 950
Pays (siège social) : France
Contact :

17 rue Sully
21065 Dijon cedex
03 80 69 30 00
<b>INRAE DE DIJON, la recherche d’une alternative au glyphosate</b>

Contexte

L’agroécologie est la science qui applique les principes écologiques au domaine de l’agriculture. Elle promeut le respect des sols et de la biodiversité et l’économie des ressources, l’eau et l’énergie.

Plus de 66 000 tonnes de pesticides sont utilisées en France chaque année dont plus de 50 % d’herbicides. Le glyphosate est l’herbicide le plus utilisé au monde. Il est classé cancérogène probable.

L’INRAE a transmis un rapport aux Ministères dans lequel sont exposés les usages et les alternatives au glyphosate. L’ANSES a annoncé que 36 produits phytosanitaires ne pourront plus être utilisés en France à compter de 2020.

Sur cette même lancée, l’INRAE de Dijon a depuis 1 an converti l’ensemble de ses parcelles aux principes agroécologiques, en n’utilisant aucun pesticide.

objectif

-   Aider les agriculteurs à sortir de l’impasse qu’est l’usage du glyphosate.

-   Développer la science collaborative et participative.

-   Expérimenter des combinaisons de facteurs agroécologiques.

- Analyser la façon dont un système régulé biologiquement peut remplacer certains pesticides.

Démarche

Les 125 hectares de la plateforme expérimentale de l’INRAE de Dijon sont dédiés à des techniques agroécologiques. La démarche repose notamment sur le fait de s’adapter aux situations locales sans forcément chercher un remède applicable sur tout le territoire français.

4 systèmes sont testés sans phytosanitaire, avec ou sans labour. L’expérimentation va durer une dizaine d’années.

 

En ce qui concerne les actions expérimentales :

Dans les 4 systèmes testés, les chercheurs associent 2 types d’essais différents : les essais dits de « système » qui expérimentent sur le long-terme une combinaison de pratiques agroécologiques et les essais dits « factoriels » ne testant que certaines combinaisons.

 

Les systèmes testés prévoient des rotations de cultures pendant 6 ou 12 ans. Les chercheurs ont également semé des haies, des arbres et des bandes enherbées et fleuries afin d’étudier la régulation biologique.

 

Une parcelle particulièrement intéressante est celle contenant du colza et de la féverole de printemps.

Celle-ci est une légumineuse qui va fixer l’azote de l’air et ainsi enrichir le sol. Cela crée un leurre pour les insectes d’automne comme les pucerons. Cette technique sans labourage a l’avantage de préserver la biodiversité des sols mais elle nécessite l’usage de glyphosate. C’est donc l’une des problématiques principales de l’expérimentation de l’INRAE que de parvenir à supprimer ce recours.

 

En ce qui concerne la coopération avec les agriculteurs :

l’INRAE a construit cette plateforme expérimentale en se basant sur les besoins exprimés par les agriculteurs. L’objectif est de livrer des analyses qui permettent ensuite aux professionnels de les interpréter et de les adapter à leur propre système. Chaque année, les chercheurs de l’INRAE ont prévu de faire le point sur leurs résultats pour permettre aux agriculteurs d’intégrer au plus vite cette transition agroécologique. 

 

Facteur clé du succès

·   Accès à une plateforme expérimentale de grande surface.

· Coopération étroite avec les agriculteurs et les choix auxquels ils sont confrontés aujourd’hui.

·  Nouvelle méthode d’expérimentation en ce qui concerne la recherche d’alternatives pour le système agricole français.

Contribution à la performance de l'entreprise

·       Plateforme expérimentale pour des résultats durables (tests sur 10 ans).

·       Discussion permanente avec les différents acteurs de la filière.

Bénéfices pour la filière

·  Proposition de réponses pour les agriculteurs au regard des futures réglementations nationales.

·  Aide qui permettra aux agriculteurs à s’adapter en fonction de leurs conditions locales.

 

Ce document a été réalisé par les membres d’AgroParisTech Service Etudes.