Des céréales anciennes pour des farines de meilleure qualité et une agriculture durable avec Graines de Noé
2023Graines de Noé
coordinateur.grainesdenoe@gmail.com
Contexte
Bernard a consacré une grande partie de sa vie au blé. À ses débuts, l’agriculteur produisait le blé avec des semences modernes, plus productives, mais la qualité n’était pas au rendez-vous. Alors, Bernard est passé au bio, la qualité, "c’est capital", nous dit-il. Afin de retrouver la liberté de choisir quoi cultiver, Bernard Ronot crée en 2010, dans la plaine de Saône, l’association Graines de Noé, qui conserve plus de 200 variétés de blés anciens.
objectif
Créer une collection de variétés anciennes de blés pour en faire profiter les agriculteurs
Démarche
Certaines variétés anciennes de blés possèdent une diversité génétique importante, ce qui les rend riches en biodiversité :
- L’épeautre : surnommé "blé des Gaulois" est reconnaissable par son grain vêtu.
- Le petit épeautre ou l’engrain : c’est une céréale connue pour être la première domestiquée par l’homme, il y a environ 15 000 ans.
- L’amidonnier : c’est une sous-espèce de céréale connue également depuis des siècles.
Charles-Henri François, céréalier, est l’un des premiers agriculteurs à avoir utilisé les blés de l’association. Depuis 2010, il donne une seconde chance aux blés anciens. Il en cultive une quinzaine de variétés pour en faire du pain. Ce blé est différent au niveau du goût et des conservations qui sont meilleures.
Aujourd’hui, l’association conserve au froid 200 variétés de blés anciens. Les sachets de graines sont envoyés par centaines de grammes. La clientèle de Graines de Noé s’est principalement développée suite à l’inquiétude des agriculteurs avec les OGM (Organisme Génétiquement Modifié). En effet, le blé n’est plus considéré comme une plante par les agro-industries, mais comme un matériel génétique. Une crainte prédomine : une accessibilité de plus en plus limitée à des variétés anciennes.