Elevage et bien-être animal avec COOPERL

2018

Cooperl

Effectif : 7000
Pays (siège social) : France
Contact :

02 96 30 70 00
<b>COOPERL Bien-être animal</b>

Contexte

Ces dernières années, des progrès réguliers ont été réalisés en matière de bien-être animal sous l'impulsion des coopératives. Ces dernières, grâce au lien unique qu’elles représentent entre l’éleveur et le consommateur, sont un relais de transmission privilégié des nouvelles demandes de ces derniers que ce soit en matière de goût, de qualité ou de conditions d’élevage.

COOPERL ARC ATLANTIQUE est un groupe agroalimentaire français, né en 1966, spécialisé dans la production porcine depuis son origine. Les 2700 éleveurs-adhérents de la COOPERL sont les propriétaires du capital social de la coopérative. Depuis plusieurs années, la COOPERL a développé deux démarches de progrès continu : l’arrêt de la castration des porcelets mâles et l’arrêt de l’usage des antibiotiques dès la fin du sevrage.

objectif

  • Rattraper le retard français sur la question de la castration par rapport à d’autres pays européens
  • Garantir le bien-être de l’animal et la qualité de la viande produite

Démarche

La castration avait pour objectif de prévenir le risque d’odeurs sexuelles de certains porcelets mâles pouvant entraîner un rejet de la part de certains consommateurs qui y sont sensibles.

Cette intervention permet également de faciliter la conduite des animaux qui sont réputés moins agressifs.

Si les organisations professionnelles ont accepté de renoncer à la castration d’ici 2018, la COOPERL a largement anticipé cette décision depuis 2008. Elle a dû apprendre à maîtriser et gérer la fraction de carcasses odorantes de mâles entiers qui représente environ 3%, et aider les éleveurs à se familiariser avec le comportement des porcs mâles entiers.

Aujourd’hui, 85 % des éleveurs-coopérateurs COOPERL ne castrent plus.

L’autre innovation de la COOPERL a consisté à s’engager dans la voie de l’élevage sans traitement antibiotique dès la fin du sevrage, avec à ce jour, plus de 400 éleveurs adhérant à cette démarche. Cette décision, là encore motivée par une demande des consommateurs, a nécessité un très important travail de recherche mais aussi d’échanges et de concertation avec les éleveurs afin de maintenir les performances des élevages, indispensables pour leur assurer un revenu correct.

Pour ce faire, il a fallu notamment aborder différemment les prescriptions vétérinaires en modifiant les approches préventives et thérapeutiques, notamment par :

  • l'alimentation et la qualité de l'eau qui jouent un rôle important pour éviter des pathologies digestives survenant au moment du sevrage des porcelets
  • les soins (privilégier des solutions alternatives aux antibiotiques : vaccination, antioxydants, antalgiques, homéopathie, huiles essentielles, etc.)
  • les règles d'hygiène (douche obligatoire avant de pénétrer dans l’élevage, marche en avant…)

Ces démarches sont des approches globales qui visent à élever des animaux robustes dans l'environnement le plus propre et le plus sain possible.

Facteur clé du succès

  • Un nombre croissant de consommateurs est soucieux du bien-être des animaux et prêt à payer plus cher pour des produits respectueux de l’environnement et du bien-être animal
  • Le lien unique entre l’éleveur et sa coopérative est un atout majeur pour faire adhérer à des changements de pratiques aussi profonds

Contribution à la performance de l'entreprise

  • Par la suppression de l’acte chirurgical, on réduit aussi le risque d’infection et donc on diminue l’utilisation d’antibiotiques
  • Le porc non castré a besoin de 12% d’aliment en moins pour parvenir au même poids de carcasse, et produit plus de muscle et moins de viande

Bénéfices pour la filière

  • Nourrir un porc non castré réduit les rejets de phosphore et d’azote d’environ 10% car cet animal bénéficie d’une meilleure efficacité alimentaire
  • Ces pratiques fortement promues par les associations de défense du bien-être animal et certaines enseignes de restauration et distribution prestigieuses
  • Si l’arrêt de la castration est une innovation en France, elle est déjà actée pour de nombreux voisins européens